La Caritas – Développement Kongolo (CDK) a organisé du vendredi 21 au dimanche 23 juin 2024, une session de formation portant sur « le dosage des médicaments pour le traitement des maladies en médecine traditionnelle » et « les soins de santé primaire en médecine moderne ». Cette formation rentre dans le cadre du projet « Promotion des droits des Peuples Autochtones Pygmées – PPA », mises-en œuvre dans le Territoire de Kongolo par la CDK avec l’appui technique et financier de l’organisation allemande MISEREOR.
Organisée dans la localité Lemba à environ trente Kilomètres de Kongolo centre, cette session a connu la participation de quarante personnes parmi lesquelles 17 Twa tradi – praticiens, 11 Twa matrones traditionnelles et 12 infirmiers titulaires (IT) des structures sanitaires ciblées. Les participants ont été sélectionnés dans différents villages de la zone d’intervention du projet, dont, Xavier, Kaseya – Musuyu, Kaseya – Biwaya, Kilile, Lushindoyi, Lemba village, Lemba mission, Kilomboyi, Namilolo, Kabwe et Lubunda mission sur la rive gauche du fleuve Congo.
Ladite formation a été Co animée par Messieurs Asubeti MANDEVU et NGONGO TANGANIKA tous superviseurs des soins de santé primaires au bureau central de la zone de santé de Kongolo, ainsi que le Médecin traditionnel, NYEMBO Bendera, représentant des tradi – praticiens dans le Territoire de Kongolo.
Par ailleurs, l’objectif poursuivi par cet atelier de formation était de standardiser le traitement par les plantes médicinales ainsi que leur dosage pour limiter les dégâts qui surviennent parfois faute de la non maitrise du dosage lors de traitement traditionnel des maladies surtout en milieux des PPA qui en majorité reste attaché à la médecine traditionnelle. Il est à noter que cet atelier était aussi une occasion d’échanger les expériences entre le personnel soignant moderne(IT) et les tradi – praticiens mais aussi entre les tradi – praticiens eux – mêmes. ‘’La médecine traditionnelle est très rependue si pas le seul moyen de se faire soigner des PPA Pygmées que nous accompagnons. Ces derniers sont vulnérables et n’ont pas la possibilité de se faire soigner dans les structures de santé modernes ; d’où le projet a prévu cette formation pour encadrer les tradi – praticiens Twa en vue de renforcer leurs capacités et promouvoir la médecine traditionnelle qui du reste est un héritage culturel des ancêtres’’ a indiqué Monsieur Félix NKULU, Chef de projet et Référant du Bureau Diocésain de Développement (BDD) de la Caritas – Développement Kongolo. Il a aussi ajouté que cette formation se tiendra aussi à Mbulula sur la rive droite du fleuve Congo. Pour sa part, Mr Espérant NYEMBO, superviseur des soins de santé primaires au Bureau Diocésain des Œuvres Médicales(BDOM) de la CDK, ‘’les soins de santé primaires sont importants en ce sens que qu’ils sont un droit fondamental de l’être humain en combattant les inégalités flagrantes dans la situation sanitaire des peuples. Ils visent aussi la promotion et la prévention/protection de la santé des individus’’.
En somme, parmi les matières abordées au cours de cette formation figurent : le chapitre consacré aux soins de santé primaires dont la consultation curative, la consultation prénatale(CPN), l’accouchement, la consultation préscolaire(CPS), la consultation postnatale(CPON) et enfin la vaccination des enfants et femmes en âge de procréation ; ceci concernait la médecine moderne. Et sur le plan de la médecine traditionnelle, il a été question des maladies soignées par la médecine traditionnelle, les plantes médicinales ainsi que le dosage de chaque médicament.
Crispin N. Communicateur/CDK
