La Caritas Développement Kongolo (CDK) a introduit la macro propagation aux seins des exploitations familiales en 2021. Depuis lors, les exploitants familiaux ne connaissent plus des difficultés pour accéder aux rejets des bananes.

Rappelons que la CDK bénéficie d’un appui technique et financier de MISEREOR pour la mise en œuvre du projet ‘’Renforcement de la durabilité des systèmes alimentaires dans les exploitations familiales à travers les innovations agro écologiques’’ (projet agro écologie) qui accompagne 500 ménages regroupés en 20 organisations paysannes d’exploitants familiaux (OPEF). Notons que certaines activités du projet portent sur les plantations pérennes (culture des bananiers, culture d’ananas, et des palmiers). Cependant l’accès à la semence est un problème qui se pose avec acuité dans presque toutes les localités à cause notamment d’une faible production des rejets de bananiers, surtout le plantain en particulier, ou à cause de la mauvaise qualité sanitaire des rejets.

Aperçu d’un champ des bananiers

Les études des cas ont prouvé que pour un champ des bananiers de 25 are, l’agriculteurs a besoin d’au moins 300 rejets ; il doit débourser 600 000fc (214,3$) en raison de 2000fc (0,71$) par rejet pour couvrir les besoins en rejets ; ce qui pèse lourdement sur le budget des exploitants familiaux. En introduisant la macro propagation, le projet agroécologie a réduit sensiblement les coûts des rejets dans l’établissement de la culture du bananier, car cette méthode permet aux agriculteurs du projet de de produire un grand nombre des vivo plants qu’ils élèvent en pépinières pour avoir des rejets sains.   Grace à la macro propagation, un rejet de bananier peut produire entre 15 et 20 vivo plants ; désormais, les exploitants familiaux n’ont besoin que de 20 rejets qu’ils peuvent multiplier par eux – mêmes et avoir jusqu’à 300 vivo plants, amplement suffisants pour un champ de 25 ares par exemple, de quoi réjouir ces agriculteurs qui arrivent à faire réduire très sensiblement les dépenses d’achet de rejets.

Que retenir de la macro propagation ?

Bac de macro propagation

Les besoins en rejets sont grands dans plusieurs villages que ça soit en quantité ou en qualité. L’une des méthodes traditionnelles de multiplication des rejets est la macro propagation. Elle utilise la technique PIF (plants issus des fragments des tiges). Cette technique qui est en vogue et qui a démontré ses preuves permet d’obtenir en nombre voulu les rejets des bananiers en seulement trois ou quatre mois, et surtout hors champ dans un milieu sain. Avec le PIF on peut produire ses plants à n’importe quel moment de l’année sans difficulté moyennant la maitrise de la technique.

Le PIF a été mise au point par le Centre Africain de Recherche sur les Bananiers Plantain (CARBAP) situé à Njombé au Cameroun.  

Crispin N.

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